Imprisoned Gods

Une création de
Lukah Katangila

Interprété par
Lukah Katangila
Meshake Lusolo
Bienco Hangi Luand
Faraja Batumike

Musique Originale
Nyati Mayi

Dramaturgie
Mike van Alfen

Scénographie et costumes
Lukah Katangila
Precy Numbi

Produite par
Ultima Vez

En collaboration avec
STUK Leuven
De Singel
Workspace Brussels
et le Grand Théâtre de Luxembourg

© Sofie De Backere

Dans Imprisoned Gods (MIUNGU GEREZANI), Lukah explore les croyances ancestrales africaines, notamment celles des populations d’Alkebulan, ancien nom du continent. Ces communautés, comme les Weusi, possédaient une riche culture spirituelle et une connaissance approfondie de la nature. L’arrivée des colonisateurs et du christianisme, avec son dieu unique, a bouleversé ces croyances, introduisant une dichotomie bien/mal et une perte des traditions.

La pièce s’inspire de la chanson Nakomitunaka de Kiamwangana Verckys, questionnant les récits religieux imposés aux populations africaines. Les statues et masques africains, confisqués et exposés dans des musées occidentaux, sont libérés et incarnés dans cette œuvre, tandis que des versets bibliques et des croix coexistent avec les traditions africaines.

« Mon Dieu, je m’interroge D’où vient l’homme noir ? Jésus, le fils de Dieu, est blanc Adam et Eve sont blancs ... Nous croyons en leurs prophètes blancs mais eux refusent de croire en nos prophètes ... » (traduit du lingala)

De nombreuses statues et objets de culte ont été emportés du Congo vers la Belgique, exposés comme curiosités dans des musées. Comme le souligne Lukah : « Les dieux ont été emprisonnés. » Dans ce spectacle, les tensions entre ces deux mondes de croyances, leurs significations et leurs impacts contemporains sont examinés. Les statues et masques des dieux, enfermés dans les musées, sont libérés et incarnés. La création chorégraphique débutera par une série de postures corporelles inspirées par des statues et masques de dieux africains. Les choix d’images s’articuleront autour de la question : Que sais-tu de ton patrimoine ? Elles serviront de points d’ancrage pour la chorégraphie, intégrant l’idée de la danse comme dessin.

Les quatre danseurs, originaires de la région de Goma, apporteront chacun un style de danse traditionnel distinct : Rega, Tembo, Shi, Hunde. Bien que la danse repose sur des formes traditionnelles, l’objectif n’est pas de les imiter, mais de les utiliser comme cadre de référence influençant le langage formel et la chorégraphie de Lukah. Dans ce contexte, le hip-hop sert de lien entre les danseurs. Ensemble, ils exploreront l’essence de leur histoire personnelle, la façonneront et l’expérimenteront, tout en invitant le public à entrer dans un monde de mouvement, où les perspectives évoluent et où les dogmes s’effacent.

Les costumes et les masques, inspirés du minganji en raphia, symbolisent la transmission du pouvoir. Les projections d’images faisant référence au christianisme accentuent les tensions entre ces mondes de croyances. La musique, axée sur les percussions, renforce cette dualité et met en lumière la puissance des traditions africaines face à l’héritage colonial.

À propos de Lukah Katangila

Lukah est un danseur, chorégraphe et activiste originaire de Goma, en République Démocratique du Congo. Initié aux danses traditionnelles Mboka dès l’âge de six ans, il développe également une passion pour le hip-hop et la danse contemporaine. Co-fondateur de Busara Dance Company, il lance le projet Ndoto Goma Kids après l’éruption du volcan Nyiragongo en 2002, visant à protéger les enfants de l’enrôlement dans des groupes armés. La danse est pour lui un puissant outil d’éducation et d’émancipation collective. Il a collaboré avec des centres culturels pour les enfants des rues et anciens enfants soldats. Son travail dénonce les abus de pouvoir au Congo et véhicule des messages politiques forts. Il a collaboré avec de nombreux artistes et se produit à travers l’Afrique et l’Europe. Actuellement à Bruxelles, il a étudié la chorégraphie à l’Académie Royale des Beaux-Arts (ISAC) et prépare sa prochaine création, Imprisoned Gods, avec Ultima Vez.

Une création de
Lukah Katangila

Interprété par
Lukah Katangila
Meshake Lusolo
Bienco Hangi Luand
Faraja Batumike

Musique Originale
Nyati Mayi

Dramaturgie
Mike van Alfen

Scénographie et costumes
Lukah Katangila
Precy Numbi

Produite par
Ultima Vez

En collaboration avec
STUK Leuven
De Singel
Workspace Brussels
et le Grand Théâtre de Luxembourg

Agenda

28.02.25
De Singel
Antwerpen, Belgique
01.03.25
De Singel
Antwerpen, Belgique
12.03.25
STUK
Leuven, Belgique
14.03.25
Westrand-Cultuurcentrum Dilbeek
Dilbeek, Belgique
19.03.25
CC Kortrijk
Belgique
20.03.25
KAAP
Bruges, Belgique
21.06.25
Grand Théâtre, Luxembourg
Luxemburg
22.06.25
Grand Théâtre, Luxembourg
Luxemburg